Il ne sert à rien de faire un bon film pour exploser tous les records d’exploitation. C’est ce que vient de prouver le tout dernier Jurassic, 14 ans après la semi-déception du 3ème volet (au B.O je précise car le film…). Sans que le long-métrage de Trevorrow fasse un bon qualitatif significatif, celui-ci a su séduire – voire intriguer – geeks de la première heure et familles US en demande de spectacle bien trousser. Bon, le paramètre « Dinosaure », totalement intemporel et donc transgénérationnel, n’est pas à négliger non plus, signe que ces bébêtes féroces travaillent toujours profondément notre imaginaire. La 3D, l’IMAX, la nouvelle coqueluche Chris Pratt et le vent de nostalgie présent dans le film, ont fini par emporter le morceau d’un démarrage irréel.
Déjouant tous les pronostics (donc les miens), Jurassic World détrône The Avengers (207M$ en 2012) pour s’accorder le plus gros démarrage de tous les temps avec 208,8 M$. Il devient seulement le deuxième film de l’histoire à dépasser cette marque.
En faisant cela, JW perpétue une tradition vieille de 22 ans puisque Jurassic Park et The Lost World ont, en leur temps, battu le record du meilleur démarrage week-end aux États-Unis (47M$ en 1993 pour JP ; 72M$ en 1997 pour TLW).
Autre satisfaction pour Universal. Le film devient également le plus gros démarrage monde avec 524M$ en cinq jours. Une folie ! Dire que le milliard est une formalité, cela va s’en dire. Avec JW, l’année 2015 place déjà 3 films au-delà du milliard. Le record de 4 métrages au-dessus de cette marque (2012) sera sans nul doute atteint avec le Star Wars de J.J Abrams qui sort pour les fêtes de fin d’année. Il ne suffira alors que d’un seul film pour… Et si c’était le denier Bond, Spectre ?
Geoffroy Blondeau